LES SECONDES PRÉCÉDANT MINUIT

Volet I : Les paysages humains
Aliénation et confusion
Cages
Terre furieuse

Volet II : Toutes choses transitoires
La conscience en soi
Les mémoires
Le corps fragile

Volet III : La violence humaine

SÉRIES DIGITALES
Les paysages humains

Le projet sur lequel je travaille présentement s’intitule Les secondes précédant minuit. Il traite du réchauffement climatique, de la santé mentale et de l'attrait qu’ont les humains pour la violence. En d’autres mots, il s’agit de réflexions sur le phénomène d’autodestruction que vit actuellement le singe que l'on nomme Homo Sapiens.


Fondé en 1945 par Albert Einstein, J. Robert Oppenheimer et les scientifiques de l'Université de Chicago qui ont contribué au développement des premières armes atomiques dans le cadre du projet Manhattan, le Bulletin of the Atomic Scientists1 a créé l'horloge de la fin du monde (Doomsday Clock) deux ans plus tard, en utilisant l'imagerie de l'apocalypse (minuit) et l’expression idiomatique contemporaine de l’explosion nucléaire (compte à rebours jusqu’à zéro) pour exprimer les menaces contre l’humanité et la planète. L’horloge de la fin du monde est fixée chaque année avec la participation de ses consultants qui comprennent non moins de neuf lauréats du prix Nobel. L’Horloge est devenue un indicateur universellement reconnu de la vulnérabilité de la race humaine face aux catastrophes mondiales causées par les technologies.

En 2019, l’aiguille était à 120 secondes avant minuit. En 2022, à 100 secondes, et le 24 janvier 2023, l’aiguille a été placée à 90 secondes avant minuit, soit à sa position la plus proche de minuit depuis sa création. Il est à noter toutefois qu’il est possible d’éloigner l’aiguille de son échéance ultime.

1. The Bulletin of the Atomic Scientists